es traces de l’organisation de la première colonie de vacances en Europe et dans le monde, ont été retrouvées en 1876 et elle fut l’œuvre d’un Pasteur du nom de BION De ZURICH ;
En effet cet homme d’Eglise frappé par l’état déliquescent d’enfants pauvres, vivant dans des quartiers populeux de Suisse, entrepris de faire une action en vue de leur assurer une meilleure nourriture et de meilleures conditions de vie. Ainsi pendant les 3 semaines, il regroupa dans un ferme 68 enfant pauvre et chétif pour leur offrir une gîte chaude, des habits, de la nourriture saine et équilibrée et quelques activités socio éducative.
La réussite de cette première colonie de vacances, allait faire tâche huile dans les autres pays d’Europe ; principalement en France où furent créer des colonies de vacances en faveur des enfants déshérités par des initiatives privées chrétiennes pour l’essentiel.
Nous pouvons citer comme exemples :
En 1881 : l’œuvre des 3 semaines du Pasteur LORRIAUX
En 1882 : l’œuvre de la chaussée du MAINE de Madame de PRESENCE
En 1882 : les colonies scolaires d’EDMOND COTTINET
En 1883 : l’œuvre des enfants de la montagne du Pasteur CAUPTE comme on peut le remarquer, le sort des enfants de cette période était surtout l’objet des préoccupations de l’Eglise et des hommes d’Eglise.
En 1903 : dans cette mouvance qu’allait naître sous l’impulsion de l’Eglise Française l’UFCV
Et sous l’égide de la ligue de l’enseignement, furent créer des Associations comme les CEMEA (Centre d’Entraînement au Méthode d’Education Active) et l’UFOVAL (Union Française des Œuvres de Vacances Laïque) en 1936 ;
Ainsi les CEMEA se spécialisent dans la formation des cadres, l’UFOVAL va s’occuper essentiellement des organisations des centres de vacances et de loisirs. Et il sera intéressant de noter que les colonies de vacances en France ont connu de 1876 à 1945, deux tendances dans la fixation des objectifs.
De 1876 à 1914 : les colonies avaient comme objectifs : les Vacances, la Nourriture, l’Hygiène et la Santé.
De 1914 à 1945 : Outre ses quatre (04) objectifs s’ajoutent la préparation et le développement du sens patriotique.
Ce ne sera qu’après la fin de la seconde Guerre Mondiale qu’apparue avec des enfants troublés ses évènements la notion de véritable éducation.
C’est ainsi durant cette période post guerre que le Sénégal, à l’époque colonie Française allait hériter des Centres de Vacances à la « Française » par l’intermédiaire des organisations de jeunesse filiale des mouvements de France.
SENEGAL :
La première véritable colonie de vacances date de 1953 (au Sénégal) même si au demeurant des activités de « Plein aire » qui consistent à regrouper les Samedi après midi dans de grandes espace les enfants et les jeunes, en vue de s’adonner avec eux à des activités socio éducatives.
Cette première colonie de vacance au Sénégal fut l’œuvre des Instituteurs et des membres dynamiques de l’équipe Sénégalaise des éclaireurs et éclaireuses du Sénégal qui avait à leur tête Ousmane Thiané SARR dit NDIAK, ou SANGLIER ZELE.
Cette première colonie a eu lieu dans le cadre du cours Normal de MBOUR devenu par la suite lycée Demba DIOP.
Elle regroupa pendant un (1) mois du 12 Septembre au 12 Octobre une centaine d’enfants des grandes villes jugés privilégiés. A l’époque n’étaient concerné par cette opération que les élèves de la classe de CI au CE 2.
Ousmane Thiané Sar , né le 30 novembre 1919 à Guet Ndar1 – un quartier de Saint-Louis au Sénégal – et mort le 12 novembre 1953, est un enseignant sénégalais, l'un des pionniers du scoutisme en Afrique de l'Ouest. Il est connu sous son totem scout « Sanglier zélé »2.
C’est à la rentrée des classes de 1936 que Ndiack Sarr est admis à l’école Primaire Supérieure Maurice Delafosse de Dakar à l’angle des rues Blanchot et Thiong. Ndiack avait quitté son Saint-Louis natal et après une année passée à l’école primaire de l’avenue Faidherbe, il avait réussi au concours d’entrée à Delafosse. L’EPS jouissait d’un grand prestige puisqu’elle était l’antichambre de l’école William Ponty, établissement fédéral pour tout l’Ouest africain francophone où l’on préparait les futurs instituteurs, les agents de l’administration générale et candidats à l’école de médecine et de pharmacie de Dakar ainsi que ceux de l’école vétérinaire de Bamako. Par son admission à Delafosse, Ndiack le Guet Ndarien se retrouvait ainsi promu parmi les futurs cadres administratifs du pays. De prime abord il en imposait à ses condisciples par sa puissante corpulence de fils de la mer et son air bourru qui ont été déterminants dans le choix de son totem scout de « Sanglier Zélé ». Sanglier était dit zélé parce qu’il était increvable à la tache, et c’est au fil des années qu’il le prouvera. Dans Dakar, à Saint-Louis, puis dans le reste du Sénégal essaimaient meutes, troupes, clans,grâce à sa vigoureuse impulsion : Meute Babacar Kébé, troupes Tagui Ceeli, Keur Gaynde, clan Mademba Abdel Kader, clan des Cinq Rives, groupe local des Filaos, clan du Basalte . Admis en 1938 à l’Ecole William Ponty qui fut transférée l’année d’avant de l’île de Gorée dans les bâtiments restaurés de l’ancienne caserne de Sébikotane, Sanglier Zélé ne tarda pas à créer le groupe local de Ponty ville qui fut, comme on le sait, la pépinière de cadres scouts de tout l’Ouest Africain francophone et même de l’Afrique Centrale. En 1941, au moment où Sanglier terminait sa formation d’instituteur, un Pontyn sur deux appartenait au mouvement scout . Si à Delafosse, Ousmane T Sarr eut pour guide Etienne Pujos, à Sébikotane lui et ses compagnons trouvèrent en leur professeur de sciences naturelles, Edmond Favre qui fut totémisé par la suite « Yeuk philosophe », un ami, un conseiller éclairé dont les prédictions d’alors sont apparues quelques quarante ans après, un témoignage éclatant de lucidité, de courage, d’attachement profond à la cause africaine. Afin de resserrer les liens tissés à Sébikotane et de construire un scoutisme plus apte à servir l’Afrique, parce que mieux adapté, la promotion 1938-1941 décide, avant de se séparer, la création du clan de la Grande Chaîne qui regrouperait tous les anciens de Ponty, instituteurs, médecins, pharmaciens, vétérinaires, fonctionnaires de l’administration générale que leur métier appelait à servir en Afrique occidentale et en Afrique équatoriale d’expression française. Le prototype du citoyen conscient des problèmes de son milieu et résolument engagé dans l’édification d’une société plus juste est incontestablement Sanglier Zélé. Sorti l’Ecole William Ponty au mois de septembre 1941, l’instituteur adjoint Ousmane Thiané Sarr enseigne à l’Ecole urbaine de Rufisque de 1942 à 1945. Auparavant il avait été appelé sous les drapeaux du 10 juillet 1940 au 19 décembre 1940, puis du 20 décembre 1941 au 31 juillet 1942 . A la rentrée des classes de 1945 Ndiack fut affecté à l’école de Guet Ndar où il enseigna pendant deux ans. Il mit à profit sa présence sur le terrain pour organiser ses parents pêcheurs dans la coopérative de Guet Ndar.Les activités de cette association devinrent si absorbantes et si importantes que Ndiack, sur sa demande, fut placé en position de congé de 1947 à fin octobre 1951.Il introduisit le moteur hors bord qui permit aux pêcheurs d’aller plus vite et plus loin en mer. Sur le plan scout, l’essor du mouvement est tel que l’entité A.O.F.(Afrique Occidentale Française)est érigée en province dont la direction est confiée à Ousmane Thiané Sarr.Après avoir conduit ses éclaireurs au Jamboree de la Paix à Moissons(France),participé avec les plus anciens au camp international de formation de chefs Cappy à Verberie dans l’Oise,il préside sur le chemin du retour en Afrique à bord du s/s « Cap Saint-Jacques » les assises du premier congrès de la province. Le 1er novembre 1951 l’instituteur Ousmane Thiané Sarr revient à l’enseignement afin d’alléger les charges de la coopérative. Il est affecté à la direction de la Jeunesse et des Sports qui relève de l’Inspection Académique du Sénégal et de la Mauritanie. Soucieux de diffuser le plus largement possible les méthodes actives qui préparent à la vie Sanglier, de concert avec son commissaire de province à la route alors directeur du Centre de plein air de Nianing,suggéra l’ouverture d’une colonie de vacances sénégalo-mauritanienne qui regroupait pendant un mois, du 12 septembre au 12 octobre 1953, une centaine de colons, élèves des CE2 et CM1, à raison de six par école et susceptibles de devenir, à l’issue de la colonie, des « animateurs » des méthodes actives au sein de leurs établissements respectifs. Les locaux de Nianing étant exigus, il fut décidé que le Cours Normal de Mbour accueillit la colonie de vacances. La première colonie de vacances de Mbour ayant connu un plein succès, les Eclaireurs, pour consolider leur action et élargir le cercle de bénévoles,créèrent l’association des Centres d’Entraînement aux méthodes d’éducation active (CEMEA) qui eut à former l’encadrement nécessaire aux camps et colonies de vacances... Ndiack Sarr de Guet Ndar, Sanglier Zélé, le pionnier du scoutisme africain, Ousmane Thiané Sarr, l’exemple de toute une génération n’aura pas vu l’éclosion de son œuvre. Pouvait- il en être autrement ? Comme Etienne Pujos, promoteur du camp inter-allié de Katibougou, qui regroupa pendant un mois en 1943 cent vingt scouts de Gambie, du Sénégal et du Soudan (devenu Mali)et mourut d’épuisement au lendemain de celui-ci,Ousmane Thiané Sarr quitte ce monde le jeudi 12 novembre 1953,en début d’après-midi, un mois jour pour jour après la clôture de la colonie de vacances de Mbour.(Source Mail: ndarinfo@ndarinfo.com
Hommages[modifier | modifier le code]
En 1995, la République du Sénégal lui dédie la Semaine nationale de la jeunesse et de la culture3. En 2013, l'avenue Lamothe de Guet Ndar est rebaptisée « Ousmane Thiané Sar »4.
Bibliographie[modifier | modifier le code]
QUELQUES REPERES :
1954 : Première formation de moniteur de collectivités éducatives au CNFA de Rufisque.
1957 : Le premier Stage de Formation de Directeurs de Collectivités Educatives Organisé au Sénégal.
1960 à 1965 : L’organisation de plusieurs collectivités éducatives au Sénégal et la création du Ministère de la Jeunesse et de Sports.
1964 : Accident mémorable et regrettable de TASSINERE situé à l’embouchure du fleuve Sénégal à cause un Transbordement de pirogues.
1965-1969 : Arrêt de toutes les activités compte tenu du fait de l’accident de TASSINERE ;
1970 : Redémarrage des activités avec la Croix Rouge, l’OPT, Air Afrique, le mouvement des CVAV, la Mairie de Dakar.
1972 : L’organisation de l’opération j’aime mon pays ;
1976 : création de ARDOV (Association Régionale de Développement des œuvres de Vacances).
1976 : création de l’AECES (Association des Encadreurs de Collectivités Educatives du Sénégal) ;
1978 : création de FESOV (Fédération Sénégalaise des Œuvres de Vacances).
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